Dans les familles séparées, il arrive parfois qu’un enfant exprime un refus de passer du temps avec l’un des parents. Cette situation, très déstabilisante pour les parents et délicate pour l’enfant, peut entraîner incompréhension, frustration, voire du conflit. Alors, comment réagir de manière constructive et bienveillante face à ce refus, dans l’intérêt de l’enfant ?
Pourquoi mon enfant refuse-t-il de voir l’autre parent ?
Avant toute chose, il est essentiel de se rappeler que chaque situation est unique et que le refus de voir un parent peut être motivé par de nombreux facteurs. Deuxième préambule, il est préférable de s’interroger et de trouver des solutions pour maintenir le lien entre l’enfant et le parent. Voici les raisons les plus fréquentes qu’il est primordial d’identifier pour pouvoir apporter la meilleure solution :
Inquiétudes et anxiété de séparation
Conflits de loyauté
Routines perturbées
L’enfant peut éprouver de la peur ou de l’anxiété à l’idée de quitter son foyer habituel, surtout s’il a un attachement plus marqué pour l’un des parents.
Si les tensions sont palpables entre les parents, même si elles ne sont pas exprimées directement, l’enfant peut avoir l’impression qu’il doit choisir entre eux ou soutenir un parent contre l’autre.
Les transitions entre les deux foyers peuvent être source de stress si elles sont mal organisées ou trop brusques. Un manque de stabilité peut amplifier le malaise de l’enfant.
Il est primordial d’éviter d’interpréter ce refus comme un rejet pur et simple de l’autre parent. Souvent, il s’agit d’une réaction émotionnelle passagère qui peut être gérée avec une approche adaptée. Il est aussi essentiel d’identifier les raisons et de comprendre la posture de l’enfant pour y apporter les meilleures solutions et ne pas casser le lien entre l’enfant et son parent. L’encourager a ne pas y aller, sauf cas de maltraitance, n’est pas une possibilité. Ce n’est pas rendre service à l’enfant pas plus qu’à la parentalité.
La meilleure approche : aider votre enfant
En tant que parent votre premier rôle est de rester le guide pour vos enfants. Cette action est encore plus importante dans le contexte de la séparation. C’est difficile, car vous avez aussi vos propres soucis et votre douleur liés à la séparation. Il faudra néanmoins les mettre de côté, pour placer le meilleur intérêt possible de l’enfant. Voici plusieurs approches à suivre pour accompagner votre enfant de manière bienveillante et encourager un climat familial serein malgré toutes ces difficultés.
Vérifiez l’organisation de la coparentalité et des transitions
Tout d’abord avez vous construit une coparentalité détaillée sur l’organisation de la vie de l’enfant après la séparation ?
Une coparentalité stable et bien définie est cruciale pour rassurer l’enfant. Si les horaires, lieux de rendez-vous, et durées de séjour ne sont pas clairs, cela peut renforcer son anxiété.
- Clarifiez les horaires : les routines rassurent les enfants. Assurez-vous que votre enfant connaît et comprend bien les jours où il change de foyer.
- Songez aux transitions : les moments de départ et de retour peuvent être émotionnellement difficiles pour l’enfant. Pour faciliter ces transitions, adoptez des rituels réconfortants comme des petits moments de jeux ou de câlins avant de partir
Observez vos propres comportements et attitudes
Les enfants absorbent les émotions et tensions qui les entourent, même sans que les parents n’en soient pleinement conscients. Pour éviter d’amplifier l’anxiété de l’enfant, veillez à adopter un comportement rassurant.
- Parlez du coparent avec neutralité : même si les relations sont tendues, évitez les commentaires négatifs ou critiques en présence de l’enfant. Essayez de parler de l’autre parent en termes positifs ou au moins neutres, pour lui permettre de construire sa propre relation avec chacun de vous.
- Adoptez une attitude bienveillante lors des départs et retours : si vous avez tendance à vous montrer inquiet ou triste, cela peut être ressenti par votre enfant comme un moment difficile, voire traumatisant. Essayez d’aborder ces moments avec plus de légèreté et d’encouragement.
Communiquez ouvertement avec l’autre parent
Le refus de voir l’un des parents est une situation où la communication entre parents est primordiale. Si votre enfant exprime un refus prolongé, il est important de discuter calmement et de manière constructive avec le coparent.
- Expliquez vos inquiétudes sans accusations : abordez la situation avec des faits et sans jugement. Essayez de trouver des solutions ensemble pour rendre les visites plus agréables et réconfortantes pour l’enfant.
- Évitez de crier à l’aliénation parentale trop vite : parfois, le refus de l’enfant est une réponse temporaire à un stress ou à un besoin de stabilité. Utiliser le terme d’aliénation parentale peut envenimer la situation et rendre la communication plus difficile. Privilégiez une approche où le bien-être de l’enfant est au centre.
Solutions et ajustements si la situation perdure
Si, malgré vos efforts et la mise en place de conseils, le refus de l’enfant persiste, il peut être utile de réévaluer certaines modalités de la coparentalité. Cependant, ces ajustements ne doivent être faits que si des événements marquants et nouveaux justifient une réorganisation.
D’autre part dans ces situations il est essentiel d’aller chercher de l’aide de professionnels. Le coach divorce certifié ayant une expertise de la coparentalité pendant le divorce vous aidera à trouver les meilleures solutions pour faire face à la situation, le médiateur vous permettra de discuter de ses solutions avec le coparent et l’avocat en droit de la famille de vous accompagner juridiquement sur la réorganisation.
Revoir l’organisation de la garde si nécessaire
Encouragez la régularité
Priorisez le bien-être de l’enfant avant tout
Si des changements majeurs se sont produits (déménagement, modification de l’emploi du temps, etc.), discutez des options avec l’autre parent pour mieux répondre aux besoins de l’enfant. Dans la mesure du possible, impliquez un coach divorce certifié en parentalité au moment du divorce pour évaluer la situation de manière impartiale.
En dépit de la réticence de l’enfant, il est important de respecter les routines établies, dans la mesure du possible. Expliquez-lui pourquoi ces routines existent et en quoi elles sont importantes pour sa stabilité émotionnelle.
Si la communication avec l’autre parent est difficile, concentrez-vous sur des solutions pratiques pour aider votre enfant. Il peut être judicieux de se concentrer sur le bien-être de l’enfant en prenant du recul vis-à-vis des différends personnels.
Si vous avez besoin de plus d'aide
Il est tout à fait naturel d’être inquiet et frustré quand son enfant refuse de voir l’un des parents. Cependant, ce genre de situation demande souvent de la patience, de l’écoute et des ajustements progressifs. N’oubliez pas que le bien-être de l’enfant doit être au centre de chaque décision et que, souvent, une approche bienveillante permet de retrouver une situation plus sereine avec le temps.
Chaque effort, aussi petit soit-il, compte pour aider votre enfant à naviguer dans cette période difficile. Rassurez-vous : avec de la patience et de l’écoute, de nombreuses situations s’améliorent et permettent à l’enfant de retrouver un équilibre.
Vous trouverez de nombreuses ressources pour continuer à vous accompagner sur ce chemin du changement et de l’équilibre, un podcast, des livres ou magazines. On peut aussi en parler dans une séance d’essai gratuite de 30 minutes sans engagement.