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Tout ce que vous devez savoir sur votre divorce

Image représentant les injonctions contradictoires face au divorce, pour illustrer les croyances erronées et le besoin de repères.
Les croyances populaires autour de la séparation sont nombreuses. Quand on est marié, on pense que le tribunal va tout régler. Que l’avocat est le premier recours. Et qu’en cas de conflit, il suffira de “garder le dialogue” ou de “prendre un peu de recul”.
Cette image du divorce est dépassée.
Elle date d’une époque où le juge jugeait aussi les mœurs : on divorçait « contre » quelqu’un, sur la base d’une faute morale.
Aujourd’hui encore, cette représentation influence vos décisions — alors même que la majorité des divorces sont amiables, et que le juge n’intervient plus systématiquement.

CROYANCE 1 : “Il faut d’abord aller voir un avocat”

L’avocat est souvent le premier réflexe. Et pourtant, c’est souvent une erreur.
Lorsqu’on est en pleine confusion émotionnelle, s’engouffrer chez le premier avocat trouvé sur Google, c’est comme confier une boussole cassée à un navigateur.
Le rôle de l’avocat n’est pas décider pour vous, il est d’appliquer a loi à un projet de vie que vous lui apporte. Pas l’inverse.
Plus votre projet est clair, plus vous serait l’avocat et la pratique du droit qui vous conviendra et plus son travail sera efficace — et humain. (et moins vous aurez envie de changer en cours de route !)
Quand on est séparé sans être marié, il est faux de penser qu’on n’a pas besoin d’avocat — notamment s’il y a des enfants.
Déposer une convention parentale est une obligation légale.
C’est elle qui protège les enfants et structure la nouvelle organisation familiale.
👉 À lire : les 8 conseils pour déterminer l’avocat qui vous convient 
👉 À écouter : Podcast — Divorce : avez-vous le meilleur avocat ?

CROYANCE 2 : “Le juge va tout régler et vous protéger”

C’est l’une des plus grandes illusions du parcours de séparation.
On imagine encore le juge comme une figure capable de rendre justice, de trancher avec équité, et de faire “le bon choix pour les enfants”, de réparer les préjudices.
Mais ce n’est pas son rôle.
Le juge aux affaires familiales n’est pas là pour résoudre les conflits ni pour protéger de la souffrance.(hors situation de violences conjugales)
Il statue en fonction de la loi et des éléments que les avocats lui soumettent. Il n’intervient que quand les parents sont en désaccord, ou qu’un contentieux a été formalisé.
Il ne juge pas les intentions, les émotions, ni les blessures.
Attendre du juge qu’il règle ce qui relève du cadre parental, émotionnel ou éducatif, c’est déléguer une responsabilité qui vous revient.
👉 À regarder : ce que vous croyez sur le JAF est faux !

CROYANCE 3 : “Le temps fait le travail”

Le temps ne soigne pas ce qu’on ne traite pas.
Sans repère, sans chemin, et surtout sans poser des actions concrètes, il ne fait que figer l’état de crise.
On peut rester bloqué très longtemps dans la colère, l’obsession, le repli ou l’hyper-contrôle.
Et pendant ce temps-là, on continue à souffrir.
🎧 À écouter : Podcast — Comment le temps agît sur mon divorce, ma séparation

CROYANCE 4 : “Les amis et la famille suffisent”

Ils vous aiment. Ils veulent vous soutenir. Leur présence est importante.
Mais ils ne sont pas formés pour ça.
Un divorce est une réorganisation profonde. Il ne suffit pas d’être écouté — il faut être accompagné par les bons professionnels, en fonction de votre projet ou de votre pré-projet de reconstruction.
Avocat, notaire, thérapeute, coach, assistante sociale, expert comptable… chacun a son rôle.
Et aucun ne remplace l’autre.
 Ne confiez pas votre équilibre aux mauvaises personnes.

CROYANCE 5 : “Il faut maintenir la communication coûte que coûte”

C’est une injonction souvent culpabilisante.
Lorsque la séparation est tendue, instable ou conflictuelle, la communication peut devenir un champ de mines.
L’absence de contact n’est pas un échec : c’est parfois une nécessité temporaire.
👉 La communication, ou la non-communication, ça s’apprend. Et ça s’apprend vite.
Encore faut-il avoir la méthode.
 

CROYANCE 6 : “Un de perdu, dix de retrouvés”

Changer de partenaire ne répare pas.
Sans transformation intérieure, on rejoue les mêmes scénarios, avec les mêmes blessures.
On ne “refait pas sa vie”.  On la reconstruit sur des fondations nouvelles.

Ce que vous devez mettre en place

Pour sortir de ces croyances erronées et reprendre la main, voici ce que vous devez poser :
  1. Définir un pré-projet clair

Ecrivez sur :
  • ce que vous voulez préserver.
  • ce que vous refusez.
  • les besoins de vos enfants.
  • vos limites.
  • votre sécurité
Un pré-projet, c’est votre cap intérieur ou votre boussole, qui guide les décisions — même quand l’extérieur est chaotique.
  1. Transmettre ce pré-projet à l’avocat

L’avocat n’est pas là pour penser à votre place, ni pour arbitrer des émotions.
Il est là pour appliquer la loi à un projet de vie clair. (même s’ils sont très nombreux à faire preuve d’empathie)
Et pour cela, vous devez lui donner les clés.
Plus votre projet est clair, plus son travail sera efficace — et humain.
De plus, la construction de ce pré-projet vous permettra de connaître la philosophie, le ton que vous souhaitez donner à votre séparation et vous permettra d’identifier l’avocat qui vous vous convient, sans douter. Un bon avocat applique la loi à votre réalité, pas l’inverse.

  1. Faire le tri dans votre entourage

Tout le monde n’a pas sa place dans cette traversée.
Constituez votre équipe gagnante : des personnes fiables, alignées, protectrices.
Ne confiez pas votre équilibre aux mauvaises personnes.

👉 Lire l’article : divorce : construisez votre équipe gagnante
  1. Apprendre à (ne pas) communiquer avec votre ex

Parler ? Ne pas parler ? Passer par un tiers ? Suspendre les échanges ?
Il y a une solution adaptée à votre histoire, votre sécurité, votre stabilité et celle de vos enfants.
Et ça s’apprend. Vite.
  1. Retrouver qui vous êtes devenu

Poser vos limites. Recontacter vos ressources. Retrouver la confiance, l’estime et revenir à vous-même.
C’est ce qui permet, ensuite, de repartir du bon pied, avec discernement, clarté, et solidité.
Une séparation ne suit jamais le scénario prévu.
Et surtout, on ne vous dit pas ce qu’il faut vraiment entendre quand vous divorcez.
Le divorce, ce n’est pas juste “rompre” : c’est réorganiser toute sa vie, sur tous les plans . Ce n’est pas non plus  un simple événement juridique..
C’est un changement de cap majeur, qui vient bousculer votre quotidien, vos repères fondamentaux.
Et si l’on n’en prend pas la mesure, on risque de se perdre
… et de gâcher des années précieuses.
Ce que je vous propose, c’est de ne pas rester seul face au chaos.
Et de reprendre le contrôle de votre vie, au plus tôt.